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Budget 2026 : échec de la suppression de l’abattement de 10 % pour les retraités
Ce jeudi matin, lors des débats à l’Assemblée nationale, les députés ont décidé de maintenir l’abattement fiscal de 10 % sur les retraites. Cette décision représente une victoire pour les pensionnés et un revers pour le gouvernement qui cherchait à le supprimer dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026. L’objectif initial de l’exécutif était d’économiser en remplaçant cet abattement par un abattement forfaitaire de 2 000 euros, mais ce plan a rencontré une forte opposition.
Une mesure controversée
Le projet de suppression de l’abattement fiscal a divisé les opinions au sein de l’Assemblée. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a justifié cette réforme en avançant qu’elle permettrait de favoriser la solidarité entre retraités, en allégeant la charge fiscale des plus modestes tout en augmentant celle des autres. Cette proposition visait à générer un rendement de 1,2 milliard d’euros, crucial pour le budget .
Cependant, la réaction des députés a été virulente. Les représentants des partis de gauche ainsi que le Rassemblement National et les Républicains se sont unis pour dénoncer cette mesure. Les élus ont fait valoir que la suppression de l’abattement aurait affecté le pouvoir d’achat de nombreux retraités, notamment ceux percevant dès 1 667 euros de pension mensuelle. Dans ce contexte, le député LR, Laurent Wauquiez, a affirmé qu’il était inacceptable de toucher à ceux qui ont travaillé toute leur vie.
Les spécificités du débat parlementaire
Ce vote a eu lieu après une longue pause de neuf jours dans l’examen du budget, ce qui a amené le député Aurélien Le Coq, de la France Insoumise, à accuser le gouvernement de vouloir prolonger les débats pour éviter un vote défavorable. Ce climat de tension souligne les réticences des députés à avancer sur des mesures jugées impopulaires. Face à la perspective d’un vote, certains groupes ont même exprimé le souhait de prendre le temps de débattre plutôt que de se précipiter.
Le calendrier législatif s’annonce serré, avec plus de 2 100 amendements encore à examiner concernant la première partie du budget. La situation est d’autant plus délicate que le texte doit être transmis au Sénat d’ici le 23 novembre, créant une pression importante sur les élus pour finaliser leurs débats. Le vote sur la partie recettes devrait aussi être un enjeu majeur, d’autant plus qu’aucun vote n’est confirmé pour le moment.
Conséquences pour les retraités et perspectives fiscales
En maintenant l’abattement de 10 %, l’Assemblée nationale a évité une hausse d’impôts généralisée pour les retraités, ce qui pourrait avoir un impact positif sur leur pouvoir d’achat. La réforme initiale aurait eu des conséquences significatives sur les pensionnés, qui dépendent de leur retraite pour subvenir à leurs besoins quotidiens. Ainsi, les élus ont pris en compte l’avis des retraités et ont défendu leurs intérêts face à des mesures jugées inéquitables.
Maintenant que l’abattement a été préservé, les questions se posent quant à la stratégie fiscale du gouvernement. La nécessité d’économies budgétaires est toujours à l’ordre du jour, ce qui pourrait inciter le gouvernement à chercher d’autres sources de financement. Dans ce cadre, les discussions sur d’éventuelles nouvelles reformes fiscales se poursuivront, et les pensionnés devront rester attentifs aux propositions futures.
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