Bank of America vient de livrer une analyse qui chamboule un peu le paysage habituel de l’investissement en Bourse. Habituellement, on pense direct aux géants de la tech américaine, souvent surnommés les « Sept Magnifiques » (Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia, Tesla), comme les moteurs incontournables de la croissance boursière. Mais la banque américaine annonce un tournant majeur pour la seconde moitié des années 2020 : ce sont en fait les secteurs bancaire et pharmaceutique qui pourraient tirer leur épingle du jeu, notamment grâce à leur capacité à intégrer et exploiter l’intelligence artificielle (IA) à grande échelle. Explications.
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Un virage fondamental dans la dynamique des marchés boursiers
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en 2025, les tendances boursières démontrent un retournement radical. Alors qu’avant, les valeurs tech américaines bénéficiaient d’une surperformance spectaculaire, ce n’est plus le cas depuis quelques années. Selon Bank of America, ce changement est lié à une remise en question des « dépenses massives » dans l’innovation technologique, notamment en IA, qui étaient portées par les hyperscalers comme Amazon Web Services et Google Cloud.
En effet, les investisseurs obligataires, souvent appelés « bond vigilantes », se montrent de plus en plus prudents et réclament désormais une meilleure maîtrise des coûts chez ces géants. Ce nouveau contexte pousse à privilégier les entreprises qui déploient réellement l’IA pour améliorer leur productivité et ne se contentent pas seulement de dépenser à tout va. C’est là que banque et pharmacie entrent en scène : ces secteurs ont le potentiel d’adopter l’IA pour gagner en efficacité opérationnelle et délivrer de la valeur durable.
La banque : un terrain fertile pour une révolution IA
Les établissements bancaires sont parmi les plus prometteurs pour bénéficier de cette transformation IA. Bank of America met en avant leur capacité à intégrer ces technologies dans leurs opérations, à la fois pour améliorer la productivité mais aussi pour diminuer leurs coûts structurels. Par exemple, grâce à l’IA, des procédures comme les réconciliations bancaires, actuellement faites en grande partie à la main, pourraient être automatisées, rendant le processus beaucoup plus rapide.
Plusieurs banques européennes, cités par des analystes comme UBS et Citi, investissent déjà dans des outils d’IA pour optimiser la gestion des dossiers clients, les demandes de crédit ou encore la formation interne. Des assistants digitaux, comme « Kate » chez KBC, montrent que la technologie est déjà capable de remplacer des centaines d’équivalents temps plein. Ce gain de productivité pourrait bien se traduire à moyen terme par une revalorisation significative des actions bancaires, loin devant la simple flambée des dépenses dans la tech classique.
La pharmacie, un secteur transformé par l’intelligence artificielle
À l’instar des banques, le secteur pharmaceutique est sur le point d’être profondément bouleversé par l’IA. Plusieurs sociétés d’investissement évoquent un potentiel considérable d’accélération dans la découverte et le développement des médicaments. Là où hier il fallait jusqu’à cinq ou six années pour trouver un candidat-médicament viable, l’IA pourrait réduire ce délai à un à deux ans seulement.
Les gains d’efficacité ne se limitent pas au temps de développement. Ils englobent aussi la réduction des coûts, estimée entre 800 millions et 2,2 milliards de dollars par traitement développé, contre plus de 2,6 milliards auparavant. Ces économies pourraient être réinjectées dans les budgets de recherche et développement, créant un cercle vertueux. Ainsi, la pharmacie pourrait sortir renforcée de cette transformation technologique, avec un impact significatif sur les valorisations boursières à moyen terme.
Pourquoi les « IA adopters » vont dépasser les « IA spenders »
Une des conclusions clés de Bank of America est que le marché va se recentrer sur les « IA adopters » plutôt que sur les « IA spenders ». Les premiers sont les entreprises capables d’intégrer efficacement l’IA dans leurs processus pour améliorer la productivité, tandis que les seconds se contentent de grosses dépenses sans forcément générer des gains concrets assez rapidement.
Dans ce contexte, les banques et les pharmaceutiques jouent un rôle de catalyseurs. Elles utilisent l’IA non comme un simple effet de mode, mais comme un levier essentiel d’optimisation opérationnelle et d’innovation. Cette différence pourrait bien bouleverser la hiérarchie des secteurs en Bourse et faire évoluer le paysage des valorisations. Pour les investisseurs, saisir cette dynamique devient une opportunité incontournable pour diversifier leur portefeuille et viser des performances durables au-delà des géants traditionnels de la tech.
Pour aller plus loin, sachez que la finance demeure toujours un secteur clé dans les mouvements de fusions et acquisitions en Europe, un autre indicateur de son dynamisme à long terme à découvrir ici.

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