La « Jock Tax » est un impôt qui affecte les sportifs professionnels aux États-Unis lorsqu’ils jouent dehors de leur état de résidence. Cette taxe s’applique à des milliers de dollars par jour en fonction des revenus générés lors de leur performance dans d’autres États. Examens des origines, des règles et des implications de cette taxe pour les athlètes professionnels.
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Origine et historique de la « Jock Tax »
La « Jock Tax » a été instaurée dans les années 1960 aux États-Unis. Elle est née de la nécessité pour les États de taxer les revenus générés par les athlètes, qui ne résident pas sur leur territoire, lors de compétitions sportives. Cette imposition a gagné en popularité au fur et à mesure que le sport professionnel est devenu une véritable industrie, apportant des flux importants de revenus.
Un épisode marquant s’est produit lors des Finales NBA de 1991, où la Californie a commencé à imposer une taxe sur les revenus des joueurs de l’équipe des Chicago Bulls lorsqu’ils jouaient à Los Angeles. Cette décision a conduit l’Illinois à répondre par une imposition similaire sur les joueurs californiens qui venaient à Chicago, illustrant ainsi la complexité et la réciprocité de cette taxe à travers les États-Unis.
Fonctionnement et application de la « Jock Tax »
La manière dont la « Jock Tax » est appliquée varie considérablement d’un État à un autre. En général, les athlètes professionnels doivent reverser une part de leurs revenus gagnés lors des compétitions à l’État où ces événements ont lieu si cet État n’est pas celui de leur résidence. Par exemple, un joueur de la NBA venant de Chicago devra verser une partie de son salaire à la Californie lors d’un match à Los Angeles.
Des États choisissent de ne taxer que les athlètes d’États qui eux-mêmes pratiquent cette imposition. En 2025, quatre États n’appliquent pas la « Jock Tax » : la Floride, le Texas, le Washington et Washington D.C. Cela rend le paysage fiscal très variable et parfois difficile à naviguer pour les athlètes qui doivent se conformer à ces règles différentes.
Exceptions et implications fiscales supplémentaires
Il existe des exceptions à la règle générale de la « Jock Tax », y compris des situations où une taxe municipale est également appliquée. Certaines villes imposent leurs propres taxes sur les athlètes qui ne résident pas dans l’État. Par exemple, Cleveland, jusqu’en 2015, imposait une taxe considérable sur les joueurs non-résidents, et Pittsburgh a récemment vécu une situation similaire jusqu’à ce qu’une décision de la Cour suprême de Pennsylvanie annule cette imposition.
Ces doubles impositions peuvent entraîner des charges financières très lourdes pour les athlètes. Par exemple, un joueur comme Kobe Bryant aurait pu payer jusqu’à 12 000 dollars par jour pour une double taxation en raison de sa présence en Ohio, ce qui montre à quel point les implications fiscales peuvent être exponentielles en fonction des règles d’un État ou d’une ville.
Conséquences pour les sportifs professionnels
Pour les athlètes professionnels, la « Jock Tax » représente non seulement une contrainte fiscale, mais également un défi logistique. Ils doivent être conscients des variations fiscales en fonction des états et planifier leurs finances en conséquence. De plus, la complexité et le mauvais goût que peut engendrer cette taxe alimentent souvent les rancœurs entre les joueurs et les législateurs, incitant certains à se questionner sur l’équité de ces impositions.
La gestion de cette taxe est également un point de négoce lors des contrats des joueurs. En effet, les équipes doivent tenir compte de ces impositions lors de la négociation des salaires et du traitement que les athlètes reçoivent. La compréhension de la « Jock Tax » est donc essentielle non seulement pour les joueurs, mais aussi pour les franchises et leurs agents.