À l’aéroport Guadeloupe – Maryse Condé, une situation tendue s’est installée parmi les agents de sûreté. En raison du non-paiement de leurs salaires pour le mois de juin, des menaces de blocage des accès commencent à émerger. Bien qu’un acompte de 70% leur ait été versé, les travailleurs se retrouvent en grande difficulté financière, les poussant à envisager des actions de grève pour faire entendre leurs revendications.
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Une situation financière alarmante
Les agents de sûreté, indispensables pour le bon fonctionnement de l’aéroport, n’ont pas perçu l’intégralité de leurs salaires de juin 2025. Malgré un acompte reçu le 16 juillet, la fiche de paie de fin de mois indique un salaire complet, ce qui est perçu comme injuste par les salariés. Cette situation a des conséquences graves sur la vie des agents, leurs familles étant déjà touchées par des difficultés financières.
Les agents, qui veillent à la sécurité des passagers et des opérations, se retrouvent désormais dans une position délicate. En effet, ils doivent jongler entre la nécessité de se battre pour leurs droits et leurs obligations professionnelles. L’inquiétude grandit, car le climat de tension pourrait affecter le niveau de sécurité à l’aéroport, ce qui n’est pas souhaitable, surtout en haute saison avec un afflux important de gros-porteurs.
Un conflit sur les responsabilités
Lors d’une réunion du comité social et économique (CSE) extraordinaire, Protect Company, le sous-traitant responsable des agents, a confirmé le versement de l’acompte, laissant le reste de la situation en suspend. Les agents, frustrés par le manque de solutions, se retrouvent car ils ne savent toujours pas quand ils pourront toucher le reste de leurs salaires. Le sous-traitant pointe du doigt la SAGPC, société aéroportuaire, comme étant la responsable du retard. Cette dernière, quant à elle, rejette toute responsabilité financière.
Ce flou et cette absence de communication claire ne font qu’accentuer le sentiment d’abandon ressenti par les agents. « Nous sommes ballottés de gauche à droite », témoignent-ils, exprimant leur colère face à un système qui semble les ignorer alors qu’ils assurent un service essentiel. Les agents attendent des réponses claires et rapides pour éviter que la situation ne s’aggrave davantage.
Les menaces de grève pour faire entendre leur voix
Pour faire face à cette impasse, un préavis de grève illimitée a été déposé par les agents le 8 juillet 2025. Afin d’intensifier la pression, ils prévoient un débrayage pour le 17 juillet à 15h, moment où un gros-porteur arrive. Selon eux, c’est le moment idéal pour attirer l’attention sur leur situation difficile. « C’est le rush, tout le monde sait ce qui se passe, mais le silence reste assourdissant », affirment les agents en colère.
Le blocage des accès est envisagé comme une dernière option pour faire réagir les décideurs publics et les responsables des entreprises de sous-traitance. La mobilisation est synonyme d’un appel à la solidarité et à la reconnaissance des droits des travailleurs. Les agents de sûreté espèrent qu’une telle action pourra débloquer une situation devenue inacceptable.
Impact potentiel sur l’aéroport et son fonctionnement
Avec l’arrivée des vacances estivales, l’aéroport connaît une augmentation significative de son activité, avec environ sept gros-porteurs chaque jour. Les perturbations causées par un éventuel blocage pourraient avoir un impact majeur sur le trafic voyageur et le fret. L’incertitude règne et les agents de sûreté alertent déjà sur les risques potentiels liés à la sécurité, puisqu’ils se décrivent en « volontariat forcé » pour compenser le manque de paie.
Cette situation alarmante appelle à une clarification rapide entre Protect Company et la SAGPC pour éviter que le climat de défiance n’affecte le bon fonctionnement de l’aéroport. Si aucune solution n’est trouvée, les conséquences pour les passagers et pour l’image de l’aéroport pourraient être lourdes à porter.