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Electronique : Les raisons derrière le recours au chômage partiel par Soitec sur son site de Bernin

Le fabricant français de matériaux semi-conducteurs Soitec a récemment mis en place un dispositif de chômage partiel sur son site de Bernin, en Isère. Cette mesure, qui concerne 1700 salariés dont environ 900 en production, sera appliquée de mi-novembre à mi-mai 2026. Le recours au chômage partiel s’explique par un contexte économique difficile, marqué par un ralentissement de la demande et des difficultés spécifiques dans les secteurs clés desservis par l’entreprise.

Une baisse d’activité liée à un ralentissement temporaire de la demande

Soitec justifie le recours au chômage partiel par une période de ralentissement temporaire de la demande. Cette situation est notamment liée à la gestion des stocks excédentaires chez certains clients, qui entraîne une diminution des commandes. Cette contraction des besoins est particulièrement sensible dans deux secteurs majeurs : l’automobile et les smartphones.

Le marché automobile subit une baisse importante, impactant directement les fabricants de semi-conducteurs comme Soitec. Parallèlement, la croissance du marché des smartphones est moins dynamique qu’escomptée, ce qui réduit également les volumes à produire. Ces évolutions affectent ainsi la charge de travail sur le site de Bernin, provoquant une nécessité d’adapter l’activité via le chômage partiel.

Organisation et conditions du dispositif de chômage partiel

L’accord conclu prévoit une réduction d’activité de quatre semaines pour les employés en production, soit une baisse d’environ 16 % sur les six mois. La mesure peut aller jusqu’à huit semaines, équivalant à un recul de 30 % de l’activité. Pour les autres services, la baisse sera limitée à une ou deux semaines.

Malgré la baisse d’activité, le salaire net des salariés sera maintenu à hauteur de 90 %, ce qui amoindrit l’impact financier du chômage partiel. Par ailleurs, la direction s’engage explicitement à ne pas procéder à des licenciements économiques sur le site avant septembre 2026, offrant ainsi une certaine stabilité aux équipes. Ce type de dispositif souligne le recours à des solutions temporaires plutôt qu’à des mesures drastiques dans ce contexte économique tendu.

Un contexte économique et organisationnel complexe

Outre la contraction des marchés, Soitec doit également composer avec un climat managérial perturbé. L’année 2023 a été marquée par le départ de trois cadres dirigeants, ce qui a pu affecter la gouvernance et la stratégie de l’entreprise. Le départ annoncé au 31 mars 2026 du directeur général Pierre Barnabé, officiellement pour raisons personnelles, ajoute une dimension supplémentaire d’incertitude à moyen terme.

Dans cette configuration, la mise en place du chômage partiel constitue une mesure de gestion prudente face à une situation difficile. Elle permet de réduire temporairement les coûts tout en conservant un lien avec les compétences internes, en évitant frictions sociales et pertes d’expertise durable. D’autres entreprises locales ont déjà eu recours à des dispositifs similaires, comme Ferropem dans l’Isère, lors de périodes de crise précédentes, montrant la récurrence de ces adaptations face aux fluctuations de l’activité dans l’industrie.

Les perspectives et enjeux pour l’électronique française

La décision de Soitec souligne les défis persistants du secteur électronique en France, confronté à des cycles de demande instables et à une compétition internationale soutenue. Si le recours au chômage partiel apporte un répit temporaire, il ne résout pas les difficultés structurelles auxquelles l’entreprise doit faire face, notamment la nécessité d’innover et de s’adapter rapidement aux évolutions des marchés.

Le contexte global, marqué par la pénurie de matières premières comme le cuivre et des tensions sur les chaînes d’approvisionnement, renforce l’importance d’anticiper et de gérer les aléas. La capacité de Soitec et d’autres acteurs français à naviguer ces turbulences sera déterminante pour préserver leurs positions et assurer un avenir pérenne à l’électronique en France.

Pour aller plus loin sur les problématiques liées à ce secteur et au chômage partiel en Isère, vous pouvez consulter des ressources complémentaires : Semi-conducteurs : les raisons derrière le recours au chômage partiel chez Soitec à Bernin, ou encore les témoignages de Ferropem face à la tempête du chômage partiel en Isère.

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