Football : des difficultés financières au Rodez Aveyron Football avec une baisse de salaire de 33 % et un budget joueur réduit à 1,7 million d’euros

Le Rodez Aveyron Football (RAF) se trouve en ce moment à un tournant critique. La conjoncture actuelle du football français, marquée par une crise économique due à la chute des droits TV, a conduit le club à réduire de manière significative sa masse salariale et son budget global. Avec une diminution de 33% des salaires, le montant total alloué aux joueurs pour la saison 2024-2025 a été fixé à 1,7 million d’euros, atteignant son plus bas niveau depuis la montée du club en Ligue 2. Découvrons ensemble les impacts de ces décisions budgétaires.

Une chute des salaires frappante

Face à la crise qui touche le football en France, le RAF n’a d’autre choix que de s’adapter. La masse salariale a été drastiquement amputée, passant à un montant de 1,7 million d’euros. Cela représente un coup dur pour les joueurs, qui voient leurs salaires moyens, désormais autour de 5 000 euros, sérieusement affectés. Cette situation n’est pas isolée, car de nombreux clubs professionnels doivent également faire face à des difficultés similaires dans le contexte actuel.

Cette réduction est d’ailleurs la conséquence directe de la baisse de 33% des revenus liés aux droits TV, un chiffre ahurissant compte tenu de l’importance de ces revenus dans la gestion d’un club de football. Alors que les primes et incitations basées sur les performances ont permis de limoger un peu la chute, la tendance globale reste inchangée et inquiétante.

Un budget à la baisse et des projets compromis

Le budget total du Rodez Aveyron Football pour la saison en cours a été établi à 8 millions d’euros, hors transferts. Cependant, le président Pierre-Olivier Murat a d’ores et déjà annoncé que cette somme allait encore diminuer pour la saison prochaine. Si le chiffre de 7 millions d’euros est atteint, cela témoignerait du soutien continu des partenaires, tant privés que publiques, malgré les temps difficiles.

Les enjeux économiques sont primordiaux pour le club, d’autant plus que le contexte économique doit être anticipé. Le président souligne que plusieurs partenaires sont ouverts à l’idée d’augmenter leur contribution, sachant que la saison à venir pourrait s’avérer encore plus complexe. La nécessité de sécuriser les finances du club est donc essentielle pour envisager un avenir plus serein.

La recherche de nouveaux revenus

Pour compenser les pertes et réussir à absorber la chute des droits audiovisuels, le Raf a décidé de s’engager sur plusieurs fronts. Le club tire parti de sa saison actuelle en mobilisant de nouveaux partenaires, particulièrement en lien avec l’avancée de la construction du stade Paul-Lignon. L’augmentation des revenus issus des ventes de places VIP et des loges a permis au club d’atténuer sa dépendance envers les droits TV.

En effet, le club a réussi à séduire plus de 100 nouveaux partenaires cette saison, un chiffre encourageant qui permet au Raf de diversifier ses sources de revenus. Les recettes billetterie, en hausse, viennent également compenser la perte des droits audiovisuels. Cela témoigne d’un véritable effort pour créer des opportunités économiques, même dans l’adversité.

Transferts et ajustement des effectifs

Mais malgré tous ces efforts, le Rodez Aveyron Football va devoir envisager des départs significatifs sur le marché des transferts. Cela signifie que les meilleurs joueurs du club pourraient être sollicités par d’autres équipes. Timothé Nkada, qui s’est illustré en étant le deuxième meilleur buteur du championnat, est clairement sur le radar des clubs à la recherche de talents.

Des joueurs comme Waniss Taïbi et Wilitty Younoussa, dont les contrats arrivent à terme, sont également des candidats potentiels à des transferts lucratifs. Le président Murat a cautionné cette stratégie, affirmant que « le plus possible » de ventes serait un impératif afin d’assurer la sécurité financière du club, tout en restant conscient que le club ne pourra pas se permettre de vendre l’ensemble de son effectif.

Ces choix ne sont jamais faciles, mais ils sont nécessaires pour garantir la pérennité du club au sein d’un championnat de plus en plus compétitif et financièrement exigeant. La dynamique autour des transferts va donc être cruciale pour les mois à venir.