Lors d’une conférence de presse tenue le 15 juillet, François Bayrou a exposé un ensemble de mesures fiscales et sociales pour 2026, marquées par une rigueur stricte. Le Premier ministre a mis en avant les enjeux de la souveraineté financière du pays, en raison d’un endettement public colossal. Les nouvelles orientations budgétaires, qui incluent le gel des allocations et des retraites, ainsi qu’un impact sur les jours fériés et les modifications au niveau de l’assurance-chômage, suscitent déjà de vives inquiétudes auprès des citoyens.
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Le Premier ministre a confirmé l’instauration d’une année blanche pour toutes les prestations sociales en 2025. Cette mesure concerne directement les allocations familiales, le revenu de solidarité active (RSA), ainsi que les pensions de retraite, qui seront toutes gelées sans revalorisation prévue pour tenir compte de l’inflation.
Une telle décision risque de pénaliser les ménages les plus modestes, qui dépendent souvent de ces aides pour maintenir leur pouvoir d’achat. En parallèle, le gel de la masse salariale publique, avec un point d’indice stagnant, pousse également les agents de la fonction publique dans une situation économique délicate où leurs revenus ne s’ajustent pas aux hausses des coûts de la vie.
Impact sur les jours fériés
Dans le cadre de cette rigueur budgétaire, François Bayrou a également proposé la suppression de deux jours fériés parmi les onze prévus par le Code du travail. Cette mesure vise à alléger les charges financières de l’État, bien qu’elle suscite déjà des controverses quant à son impact sur le rythme de travail des salariés.
Parmi les jours potentiellement supprimés se trouvent le lundi de Pâques et le 8 mai. Ces changements sont présentés par le gouvernement comme des propositions ouvertes, dans le but de maintenir une certaine flexibilité et d’envisager d’autres alternatives à l’écoute des retours des différents acteurs sociaux.
Réformes sur l’assurance-chômage
François Bayrou n’a pas hésité à aborder le sujet délicat de l’assurance-chômage en annonçant de nouvelles négociations pour durcir les règles existantes. Malgré l’opposition des syndicats, le Premier ministre entend mettre en place des dispositions qui inciteront davantage à l’emploi, imposant ainsi une pression sur les demandeurs d’emploi pour qu’ils acceptent des postes, même à temps partiel.
Le but étant, selon ses dires, d’éliminer les freins au travail et de s’assurer que le choix de travailler soit toujours attrayant pour les Français. Ces réformes risquent de relancer le débat sur la précarité de l’emploi et les droits des travailleurs, qui ont été au cœur des préoccupations syndicales.
Une contribution pour taxer les plus riches
Pour financer ces mesures et faire face au défi de l’endettement, François Bayrou a annoncé la création d’une nouvelle contribution de solidarité ciblant les plus hauts revenus. Bien que les détails concernant l’assiette et le taux de cette nouvelle impôt ne soient pas encore précisés, il s’agit d’une tentative d’impliquer les plus riches dans l’effort national pour maintenir l’équilibre budgétaire.
Cette mesure pourrait s’avérer délicate à mettre en œuvre, surtout en raison des attentes de rendement fiscal en période de restrictions budgétaires. La lutte contre la fraude fiscale apparaît également comme une priorité du gouvernement, avec un projet de loi en préparation pour 2025.