Le département des Hauts-de-Seine se voit contraint d’adopter une stratégie financière proactive afin de faire face à une augmentation des dépenses sociales et à une diminution des recettes. Pour cela, le conseil départemental a voté une décision visant à recourir à de nouveaux emprunts, d’un montant de 36,9 millions d’euros, dans le but de maintenir ses investissements et ses politiques publiques. Ce choix s’inscrit dans un contexte budgétaire tendu, amplifié par la conjoncture économique actuelle.
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Un recours nécessaire à l’emprunt
Depuis plusieurs années, les Hauts-de-Seine font face à un effet ciseaux préjudiciable, marqué par une hausse des dépenses et une stagnation des ressources. Les dépenses sociales, notamment liées aux allocations personnalisées de solidarité, s’accroissent, alors que les droits de mutation déclinent, impactant directement les recettes de la collectivité. Le département n’avait pas eu besoin de faire appel aux banques depuis une décennie, mais la situation financière actuelle nécessite un changement de cap.
Pour 2024, un budget de combat a été élaboré, visant à préserver des niveaux d’investissement tout en rationalisant les dépenses de fonctionnement. À travers ce nouvel emprunt, le département espère non seulement compenser les pertes de recettes mais aussi poursuivre des projets d’envergure qui contribuent à la dynamique territoriale des Hauts-de-Seine.
Impact de la crise immobilière
La conjoncture économique, marquée par une crise immobilière aiguë, joue un rôle prépondérant dans les finances des collectivités locales. Dans un marché de l’immobilier en ralentissement, les droits de mutation ont chuté de plus de 30 % en 2023, entraînant un déficit significatif pour les Hauts-de-Seine. Ce déclin des recettes a nécessité l’adoption de mesures budgétaires plus flexibles et orientées vers le recours à l’emprunt.
Les conséquences de cette crise se répercutent sur la capacité du département à financer ses politiques sociales et d’investissement. Les Hauts-de-Seine, malgré leur statut de deuxième département le plus riche de France, doivent désormais redéfinir leurs priorités financières pour respecter les engagements envers la population tout en maintenant la qualité des services.
Le maintien d’un cap solidaire
Malgré ces défis budgétaires, la volonté des Hauts-de-Seine de ne pas sacrifier sa politique solidaire reste intacte. En 2025, le département entend maintenir un budget d’un milliard d’euros pour les solidarités, même face aux ponctions attendues par l’État. La solidarité demeure une priorité stratégique, illustrant l’engagement envers les besoins sociaux tout en cherchant à compenser les effets de la réduction des ressources.
Ce maintien d’un niveau élevé d’investissement, à hauteur de 500 millions d’euros, reflète une détermination à ne pas recourir à une politique de rabot budgétaire. Les Hauts-de-Seine continueront à investir dans des domaines cruciaux, qu’il s’agisse d’infrastructures, d’éducation ou de services sociaux, tout en assurant la pérennité de leurs finances publiques.
À un moment charnière pour le département, le recours à l’emprunt apparaît comme une solution pragmatique pour gérer des finances sous tension. Les Hauts-de-Seine, en naviguant dans cette complexité financière, cherchent à préserver un modèle d’investissement qui respecte leur vision solidaire et inclusif. Les décisions prises aujourd’hui façonneront le futur économique de la collectivité et les services apportés à ses administrés.