Dans une récente interview accordée à Jeune Afrique et The Africa Report, James Mwangi, directeur général d’Equity Bank, a souligné l’importance pour l’Afrique de se transformer en un marché unique au lieu de rester fragmentée en 54 économies indépendantes. Selon lui, le potentiel du continent est énorme, surtout avec sa population jeune et ses ressources naturelles. L’avenir énergétique et économique de l’Afrique dépend d’un véritable partenariat entre ses nations.
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Une vision audacieuse pour l’Afrique
James Mwangi voit l’Afrique à un carrefour crucial. Avec près de 42 % de la main-d’œuvre mondiale prévue d’ici 2050, la nécessité d’une intégration économique devient pressante. Il affirme que les pays africains doivent dépasser les limites de leurs frontières actuelles et travailler ensemble vers un objectif commun. « Nous ne devons plus nous considérer individuellement, mais comme un ensemble dynamique avec un potentiel collectif impressionnant », souligne-t-il.
Pour il, l’Afrique ne doit plus être simplement un fournisseur de matières premières. Au contraire, elle doit jouer un rôle central dans la transition énergétique mondiale, capitalisant sur ses énormes ressources inexploitées. En effet, des pays comme la République Démocratique du Congo (RDC) détiennent une large part des minerais verts essentiels et des capacités d’énergie renouvelable qui restent encore inexplorées.
Les bénéfices de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf)
La mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est une étape clé. Elle représente une opportunité unique pour reformer les échanges intra-africains. Mwangi insiste sur le point que, en unissant leurs forces, les nations africaines créent un « marché unique » qui facilite l’échange de biens, de services et d’investissements.
Cela permettrait non seulement d’accroître le commerce, mais aussi de renforcer les infrastructures à travers le continent. La construction de projets interconnectés, comme les lignes de train reliant l’Afrique de l’Est, améliore la transition vers une intégration économique. « Au lieu de voir l’Afrique comme 54 pays différents, nous devons voir un marché commun de 350 millions d’habitants », explique-t-il.
La RDC : un Centre d’Investissement Prometteur
James Mwangi place un grand espoir sur la République Démocratique du Congo, qu’il considère comme une opportunité d’investissement majeure. Il observe que malgré les défis, la RDC est un marché prometteur en raison de sa richesse naturelle et de sa population croissante. En effet, le bilan d’Equity Bank en RDC a grimpé de 150 millions de dollars en 2015 à 5,2 milliards aujourd’hui, montrant un intérêt grandissant des investisseurs.
Les grandes villes comme Kinshasa, Lubumbashi, Goma et Bukavu offrent un potentiel de développement économique remarquable. Mwangi est également optimiste concernant les négociations de paix dans la région. Bien que des défis subsistent, il croit fermement que des efforts continus pour stabiliser la région porteront leurs fruits à long terme.
Un Appel à l’Audace et à l’Intégration
Pour James Mwangi, la clé est l’audace. Il appelle les dirigeants africains à être courageux dans leurs initiatives économiques. Selon lui, le changement de perspective est essentiel pour lever les barrières et permettre aux pays de travailler ensemble plutôt que séparément. « Cela nécessite une volonté politique et une vision partagée pour le futur », déclare-t-il.
Cela pourrait aussi mener à une meilleure collaboration dans les domaines des énergies renouvelables et des technologies innovantes. L’Afrique pourrait ainsi devenir un exemple de réussite en matière de durabilité environnementale, tout en stimulant sa propre croissance économique. Pour Mwangi, l’unité est plus qu’une simple stratégie économique, c’est une nécessité pour l’avenir du continent.
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