La Banque d’Angleterre (BoE) vient de faire un appel fort au Royaume-Uni et à l’Union européenne pour qu’ils travaillent ensemble à renforcer leur relation commerciale. À la veille d’un important sommet avec Bruxelles, le gouverneur Andrew Bailey souligne que ces échanges sont essentiels pour l’économie des deux régions, particulièrement dans un contexte post-Brexit où les échanges ont considérablement baissé.
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Un appel à la coopération économique
Andrew Bailey, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, a mis en avant l’importance d’avoir une économie ouverte, facilitant ainsi les échanges entre le Royaume-Uni et l’UE. Lors d’une interview, il a affirmé que les relations commerciales devraient être améliorées pour garantir un avenir économique florissant. Il est crucial que les décisions liées au Brexit ne compromettent pas cette dynamique.
Il a aussi reconnu que l’UE demeure le premier partenaire commercial de Londres, bien devant les États-Unis. Cela montre que, même face à des accords comme celui conclu avec les États-Unis, la relation avec l’Union européenne reste primordiale. L’accent mis par Bailey sur la nécessité de « reconstruire cette relation » démontre une volonté claire de voir un renouveau dans les échanges commerciaux.
Les enjeux d’un sommet décisif
Dans dix jours, le Royaume-Uni accueillera les présidents des institutions de l’UE pour un sommet historique, le premier depuis le Brexit. Ce rassemblement sera l’occasion d’aborder non seulement des questions commerciales, mais aussi des enjeux sécuritaires qui ont des répercussions sur la stabilité économique. Une interaction constructive durant ce sommet pourrait favoriser la reconstruction des relations entre les deux parties.
Les discussions ne porteront pas uniquement sur les échanges, mais pourraient aussi se pencher sur les droits de douane et d’autres barrières commerciales qui ont émergé suite aux changements de politiques entre ces deux grands acteurs. Bailey espère que cet événement marquera une nouvelle ère de coopération et d’échanges bénéfiques pour les deux blocs.
Un contexte économique délicat
La Banque d’Angleterre a également récemment abaissé son taux directeur, portant celui-ci à 4,25%. Cela reflète une réponse adaptée aux défis économiques actuels, notamment ceux liés aux surtaxes douanières mises en place par les États-Unis. Pour Bailey, ces décisions impactent directement l’inflation britannique et la santé économique globale de la nation.
Au cœur de cette situation, la BoE observe que les droits de douane imposés par Washington demeurent supérieurs à ceux observés avant l’élection de Donald Trump. La dépendance du Royaume-Uni à des accords commerciaux à la fois avec les États-Unis et les autres pays sera cruciale pour se relever des précédentes tensions économiques.
Vers un système commercial international plus harmonieux
En appelant au renforcement des relations avec l’UE, Bailey met également l’accent sur le besoin de reconstruire le système commercial mondial. Il espère que des accords bilatéraux, comme celui conclu avec les États-Unis pour réduire les droits de douane, ouvriront la voie à d’autres opportunités commerciales dans un avenir proche.
Cela dit, il insiste sur le fait que l’avenir économique du Royaume-Uni ne dépend pas seulement des relations avec les États-Unis, mais nécessite également des stratégies efficaces pour engager le reste du monde. La BoE préconise une approche équilibrée qui tient compte des besoins et des intérêts de tous les partenaires commerciaux.