Le conseil municipal de Nîmes a récemment adopté un budget supplémentaire lors de sa réunion du 12 juillet, un acte qui aurait des répercussions importantes dans la foulée des élections municipales prévues en mars 2026. Ce budget, riche en investissements, suscite des débats passionnés parmi les élus. Les enjeux financiers, la gestion des ressources et la stratégie électorale sont au cœur des préoccupations de l’équipe municipale et de l’opposition.
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Un budget supplémentaire pour ajuster les prévisions
Lors de cette séance, l’adjoint au maire, Frédéric Escojido, a présenté les grands axes du budget supplémentaire, un outil permettant de modifier les allocations prévues dans le budget primitif. Avec un équilibre en section d’investissement dépassant 56,34 millions d’euros et un fonctionnement à plus de 13 millions d’euros, cette initiative vise à répondre aux besoins urgents de la ville.
Les groupes politiques présents ont saisi l’occasion pour faire entendre leurs voix, notamment le groupe Nîmes Avenir, qui a exprimé ses réserves. Ce budget est donc perçu non seulement comme une réponse à des besoins immédiats, mais aussi comme une manœuvre stratégique avant les échéances électorales.
Des investissements ciblés et significatifs
Ce budget supplémentaire inclut des investissements notables, avec une enveloppe de 3 millions d’euros dédiée à la voirie, un domaine souvent critiqué par l’opposition. En outre, plus de 1,4 million d’euros sont alloués à la construction du futur centre des congrès, avec une inauguration prévue cet automne. La rénovation des arènes reçoit également une attention particulière avec plus de 500 000 euros de financements.
Ces choix d’investissements sont donc scrutés de près, où chaque dépense pourrait avoir un impact sur les perceptions des citoyens à l’approche des élections. Les élus de l’opposition, notamment ceux de Nîmes Citoyenne, n’ont pas manqué de souligner le caractère électoraliste de certaines décisions, en particulier les dépenses en voirie.
Les craintes sur l’endettement et les dépenses de fonctionnement
Le budget de fonctionnement n’est pas en reste, avec plus de 660 000 euros prévus pour le recrutement de quinze policiers municipaux. Cette décision a été saluée par besoin de renforcer la sécurité, mais a également suscité des interrogations sur la soutenabilité financière des choix actuels. L’ancien adjoint aux finances, Pascal Gourdel, a exprimé ses inquiétudes quant à l’augmentation des dépenses de fonctionnement, qui pourrait mener à une hausse de l’endettement.
Gourdel a émis des critiques sur la gestion actuelle, se demandant si celle-ci ne compromettrait pas la santé financière de la commune pour les années à venir. Cette préoccupation est partagée par d’autres membres de l’opposition, qui appellent à plus de prudence dans les investissements et les décisions budgétaires.
Des réactions contrastées au sein du conseil
Les réactions au sein du conseil municipal sont diversifiées. Les membres de l’opposition, tels que Sylvette Fayet, dénoncent fortement le budget dédié à la voirie comme une manœuvre électoraliste, arguant que des travaux auraient dû être réalisés plus tôt pour éviter une telle dépense à l’approche des élections.
De son côté, le premier adjoint, Franck Proust, a réagi en mettant en lumière le bon ratio de désendettement de la ville de Nîmes par rapport à d’autres collectivités, tentant ainsi de défendre les choix de la majorité. Ce genre d’échanges passionnés politique renforce l’idée que chaque décision budgétaire sera déterminante dans la course à l’élection municipale à venir.