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Michelin prévoit de réduire ses activités en Allemagne
La société Michelin, d’origine française, a récemment fait savoir qu’elle envisageait de mettre fin à une part significative de ses opérations de fabrication de pneumatiques sur le sol allemand. La mesure prévoit l’arrêt des opérations dans deux de ses établissements, entraînant la perte de quelque 1500 postes de travail. La cause principale invoquée est l’escalade des frais de production outre-Rhin. Un arrêt échelonné est programmé d’ici à 2025 pour les sites de Karlsruhe et de Treves, à l’ouest, et il inclut aussi la cessation de la fabrication de pneus destinés aux véhicules lourds et de certains produits mi-ouvrés à Honbourg.
Déménagement des services et impact sur l’emploi
- Déménagement du centre de service client vers la Pologne
- Un total de 1532 employés affectés par ces changements
- La main-d’œuvre de Michelin en Allemagne, Autriche et Suisse s’élève à 5 000 personnes
Michelin prévoit également de transférer son centre de service client qui opère en Allemagne, Autriche et Suisse, de Karlsruhe à la Pologne. Cela fait partie intégrante de la stratégie de restructuration, impactant directement 1532 employés sur les 5 000 salariés de l’entreprise dans ces trois pays.
Facteurs explicatifs de la décision de Michelin
Les raisons derrière cette restructuration sont multiples selon Michelin. Une pression compétitive en hausse, l’inflation significative des coûts de production et de gestion en Allemagne sont parmi les principaux facteurs. La conjoncture actuelle, marquée par des crises sanitaires et géopolitiques, a entrainé une augmentation des coûts énergétiques, logistiques et des matières premières, affectant la rentabilité des sites allemands de l’entreprise.
Réactions et contexte industriel en Allemagne
Les syndicats ont vivement réagi aux annonces du groupe, critiquant des décisions jugées disproportionnées après des discussions de plusieurs semaines sur ce plan de réduction d’activité. Le syndicat IGBCE conteste la nécessité des coupes prévues, estimant que la motivation principale de Michelin serait la maximisation des bénéfices au détriment de la main-d’œuvre qualifiée et dévouée.
L’industrie allemande, en général, est confrontée à des difficultés liées aux changements géopolitiques, qui entravent un modèle économique traditionnellement orienté vers l’exportation et l’impact des coûts énergétiques accrus en pleine crise ukrainienne. À cela s’ajoutent la pandémie de coronavirus qui a perturbé les chaînes d’approvisionnement, et la concurrence internationale accrue, notamment de la part d’entreprises chinoises et américaines bénéficiant de fortes subventions.