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Le gouverneur de la Banque du Liban et ses nouvelles priorités
Karim Souaid, le tout nouveau gouverneur de la Banque du Liban, a récemment annoncé ses priorités en matière de politique économique, plaçant le démantèlement de l’économie informelle au centre de ses préoccupations. Cette décision intervient dans un contexte où la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme devient cruciale pour la stabilité du pays. Souaid est déterminé à redresser la situation économique du Liban, gravement touchée par des crises successives.
En prenant ses fonctions, il a déclaré vouloir collaborer étroitement avec des organismes internationaux pour mettre en œuvre une stratégie efficace contre ces pratiques illégales. La réflexion sur ces questions est d’une importance capitale pour le future économique du Liban, et Souaid semble prêt à relever le défi.
L’influence de l’économie informelle sur la situation économique
L’économie informelle représente une part significative de l’économie libanaise, et ce depuis de nombreuses années. Elle englobe des millions de travailleurs, mais aussi des transactions non déclarées qui échappent au contrôle des autorités financières. Cela ne concerne pas seulement le secteur des petites entreprises, mais s’étend à de nombreuses activités commerciales.
Cette situation nuit à la revenue fiscale de l’Etat et complique les efforts en matière de régulation économique. De plus, l’absence de régulation accroît les inégalités et diminue la confiance du public envers les institutions financières. La Banque centrale, sous la direction de Souaid, se doit donc de s’attaquer à cette économie parallèle pour restaurer l’ordre et la confiance.
Les mesures envisagées par le gouverneur
Pour répondre à ces défis, Karim Souaid envisage plusieurs mesures concrètes. Tout d’abord, il se concentre sur la création d’un cadre légal permettant de mieux encadrer les activités informelles et de favoriser leur intégration dans l’économie formelle. Cela pourrait impliquer des incitations fiscales pour les petites entreprises qui choisissent de déclarer leurs revenus.
En parallèle, Souaid a mentionné la mise en place de campagnes de sensibilisation pour informer les citoyens des implications de l’économie informelle et des avantages qu’il y a à travailler légalement. En établissant un dialogue avec les acteurs économiques, il espère créer une dynamique de coopération qui pourra bénéficier à tous.
La collaboration internationale : un enjeu décisif
Un des axes majeurs du plan de Souaid repose sur la collaboration avec des organismes internationaux. Il a souligné l’importance d’un appui technique et financier pour mener à bien les réformes nécessaires. En travaillant main dans la main avec des experts internationaux, le Liban peut espérer moderniser son système économique et combler les lacunes qui permettent à l’économie informelle de prospérer.
Cette collaboration pourrait également faciliter l’accès à des ressources indispensables pour les réformes structurelles. Par exemple, les pays voisins et des organismes comme le Fonds monétaire international (FMI) pourraient jouer un rôle clé en offrant une assistance financière et une expertise qui aiderait à renforcer les institutions libanaises.
Des défis à relever pour l’avenir
Malgré la volonté affichée par le nouveau gouverneur, les défis qui se dressent devant lui sont nombreux. La méfiance généralisée envers les institutions, exacerbée par des scandales économiques récents, constitue un obstacle majeur à l’implémentation de ces réformes. Les Libanais, fatigués par des années de corruption et d’inefficacité, restent prudents.
Pour que le plan de Souaid porte ses fruits, il sera crucial de retrouver la confiance du public et d’œuvrer pour une transparence accrue dans les opérations de la Banque centrale. En rétablissant cette confiance, il pourrait favoriser un climat propice à la relance économique et à la réintégration des activités informelles dans le légale.
