La négociation salariale en 2025 est un exercice délicat, surtout dans un contexte où les budgets d’augmentations ont été resserrés. Que vous soyez salarié ou RH, il existe des erreurs fréquentes à éviter pour garantir des négociations fructueuses. Cet article vous présente les six bévues les plus courantes à éviter des deux côtés de la table.
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Des maladresses coûteuses chez les salariés
En 2025, la préparation est plus que jamais essentielle. Trop de salariés arrivent à leurs entretiens de négociation sans avoir fait leurs devoirs. Ils n’ont ni chiffres ni exemples concrets à présenter. Cette absence de préparation est une des erreurs majeures, car elle ne laisse aucune chance aux RH de justifier une revalorisation, même lorsque celle-ci est méritée. En faisant des recherches sur les rémunérations dans leur secteur, les salariés peuvent mieux se positionner.
Un autre piège consiste à se focaliser uniquement sur le salaire fixe. Les augmentations générales sont en baisse, mais cela ne signifie pas que d’autres leviers ne peuvent pas être actionnés. Les avantages extra-salariaux, tels que la prise en charge du télétravail ou des billets restaurant, peuvent faire la différence. Ignorer ces éléments peut priver le salarié d’un package globalement plus avantageux.
Enfin, une posture trop rigide ou émotionnelle est souvent contre-productive. Il n’est pas rare de voir des employés user de menaces ou de chantage, ce qui peut briser la dynamique de la négociation. Adopter une approche diplomatique est essentiel pour préserver la communication et envisager des ajustements éventuels sans tension.
Stratégies mal ajustées du côté des RH
Pour les responsables RH, la transparence sur les budgets est souvent négligée. Dans un climat de restrictions budgétaires, il est impératif d’expliquer clairement les contraintes aux salariés. Une communication ouverte sur les marges de manœuvre et les choix collectifs peut apaiser les tensions et favoriser un climat propice à la négociation, même si les nouvelles de refus sont décevantes.
Appliquer des décisions uniformes sans individualisation constitue une autre erreur fréquente. Les hausses individuelles deviennent la norme, mais certaines entreprises maintiennent des politiques égalitaristes. Cela démotive souvent les meilleurs profils. Une approche personnalisée en fonction des performances est cruciale pour encourager la fidélisation et maintenir un environnement de travail positif.
Enfin, les RH sous-estiment souvent l’importance des leviers non financiers. Dans un marché où les attentes des salariés évoluent rapidement, miser uniquement sur le duo salaire-prime peut être une erreur stratégique. Les attentes en matière de qualité de vie au travail, de reconnaissance et d’opportunités de formation sont de plus en plus perçues comme essentielles. Ignorer ces aspects pourrait conduire à une perte de talents, un luxe que les entreprises ne peuvent plus se permettre en 2025.
Bien comprendre ces erreurs fréquentes est essentiel pour améliorer ses compétences en négociation salariale, que vous soyez salarié ou RH. Pour aller plus loin, vous pouvez consulter des articles intéressants sur les tensions du secteur bancaire lors des négociations salariales ici ou découvrir les clés pour réussir votre négociation salariale là.