Le vendredi 1er août 2025, une réunion à Bastia a permis à une quarantaine d’élus de la Haute-Corse d’obtenir l’engagement de la création de cinq nouveaux postes dans les services comptables de Borgo et de l’Île-Rousse. Cette initiative vise à améliorer la gestion des finances publiques et à réduire les délais de paiement qui pèsent sur les collectivités et les entreprises locales.
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Un besoin urgent de renforcement des effectifs
La rencontre s’est tenue en présence du préfet de Haute-Corse, Michel Prosic, et du directeur départemental des Finances publiques, Gaël Grimard. Ce rendez-vous faisait suite à une mobilisation le 24 juillet, où les élus avaient exprimé des préoccupations croissantes concernant le fonctionnement des services publics. En effet, les retards de paiement affectaient non seulement les municipalités, mais également plusieurs entreprises qui dépendent de ces financements.
Les cinq postes attribués incluront trois renouvellements à Borgo et deux à l’Île-Rousse, avec une prise de fonction prévue pour le 1er septembre. Cependant, l’adjoint au maire de Zalana, Antoine Renucci, a exprimé ses réserves quant à cet avancement, soulignant que ces recrutements naissants ne feraient que compenser des départs préexistants et ne résoudraient pas la surcharge de travail actuelle.
Des créations nettes d’effectifs à valider
Gaël Grimard, lors d’un point presse, a voulu clarifier la nature de ces créations. Il a affirmé que les nouveaux agents ne remplaceraient pas uniquement les départs à la retraite ou les mutations, mais allaient constituer un renfort effectif pour les services comptables. Cette déclaration vise à rassurer les élus sur le fait que leurs préoccupations ont été entendues et prises en compte.
Les effectifs des services de gestion comptable n’avaient pas été revisités depuis trois ans, et ce renfort est jugé nécessaire pour améliorer l’efficience des services vis-à-vis des collectivités. Grimard a par ailleurs évoqué l’єvolutіon des délais de paiement, au-delà du plafond légal de 30 jours, en raison de l’importante hausse des factures d’investissement. Il a également mentionné qu’une revue de la situation serait programmé pour la mi-octobre, suivie d’une autre à la fin décembre, dans le but de suivre l’évolution de la situation financière des municipalités.
Les conséquences des retards de paiement
Les retards de paiement engendrent des impacts économiques directs, nuisant au fonctionnement quotidien des collectivités et compliquant la situation des entreprises locales. Plusieurs maires, dont Antoine Renucci, ont rapporté que certains travaux ne peuvent être payés dans les délais impartis, contraignant ainsi de nombreuses entreprises à recourir à des prêts relais pour continuer leurs activités.
Un témoignage poignant évoquait la mauvaise expérience d’une entreprise qui a dû quitter un chantier faute de paiement, illustrant ainsi la tension financière croissante au sein des collectivités locales. Une telle situation devient vite intenable, et les élus mettent en lumière l’importance d’un retour rapide à une gestion efficace des finances publiques afin de préserver la bonne santé de l’économie locale.
Un besoin de confiance entre élus et administration
Antoine Renucci a souligné la nécessité de retisser le lien de confiance entre les élus locaux et l’administration. Il a fait état de promesses, qui, par le passé, n’avaient pas été tenues, ce qui a engendré un climat de méfiance. La réunion avec le préfet et le directeur des Finances publiques a été considérée comme un premier pas vers une amélioration relationnelle.
Il est essentiel que les engagements pris par l’administration soient respectés, car les élus prévoient de mobiliser à nouveau la communauté si les résultats ne sont pas au rendez-vous d’ici octobre. Le renforcement des effectifs est un premier jalon, mais Antoine Renucci estime qu’il faudra davantage de ressources pour répondre adéquatement aux défis qui se présentent.