Sommaire de la page
Alain Tournyol du Clos : l’ingénieur infatigable
Approchant des 79 ans, Alain Tournyol du Clos, ingénieur militaire et civil, n’a pas encore dit son dernier mot. Après avoir contribué à la conception de sous-marins nucléaires au sein du CEA et conseillé sur les affaires nucléaires en Chine, il ne se destinait pas à une retraite passive. Reconverti en indépendant, Tournyol du Clos apporte son expertise pointue auprès du CEA et de l’AIEA, ainsi que sur le territoire américain. « L’immobilisme n’est pas pour moi », précise-t-il sur un ton léger. Son but est avant tout de propager ses connaissances considérables.
Transmission de savoir et défis contemporains
L’atout de l’expérience se fait de plus en plus rare, surtout après plus de deux décennies sans inauguration de nouveaux réacteurs en France. Avec les difficultés autour de l’EPR de Flamanville, qui cumule les retards et dépassements budgétaires, l’absence d’expérience pratique se fait cruellement sentir. C’est dans ce contexte que la contribution des vétérans devient cruciale.
Valorisation des connaissances des aînés
Près de 3 000 seniors du secteur contribuent encore aujourd’hui à sa prospérité. Caroline Young, à la tête d’Experconnect, agence précurseur en gestion de l’expertise post-carrière, témoigne de cet élan. D’ailleurs, son agence participera pleinement au Salon mondial du nucléaire. Young décrit leur démarche comme une réinvention de l’intelligence. Chez des acteurs majeurs comme EDF, ces seniors cumulent des centaines de contributions annuelles, apportant leurs lumières chez Framatome et les sous-traitants.
Le suivi au sol par les expérimentés
Les startups ambitieuses, telles que Naarea, puisent dans cette mine d’expérience pour concrétiser leurs objectifs. Ces jeunes pousses, telles que Jimmy, comptent sur l’apport de ces aînés pour leur expertise sur le terrain et leur connaissance en matière de réglementation et de sécurité nucléaire. Caroline Young rappelle que les cycles de développement sont longs, avec des initiatives telles que celle de l’Airbus A320 qui se déploient sur des décennies.
Expansion du secteur et opportunités d’embauche
Le renouveau nucléaire français nécessite une armée de nouvelles recrues : ingénieurs, techniciens spécialisés, et autres professionnels. Selon le Gifen, une hausse significative de l’emploi est anticipée d’ici 2033.
Le retour des experts : une solidarité générationnelle
Olivier Bard, du Gifen, met en avant la fierté et la satisfaction des vétérans qui aspirent à la transmission de leur savoir. Également, des programmes tutoriels sont encouragés pour favoriser le partage des compétences avec la nouvelle génération.
L’âge : une frontière qui s’estompe
Le temps de travail des seniors s’adapte à leurs envies, exempt de contraintes antérieures. Caroline Young précise que leur investissement ne s’articule pas autour de la rémunération, bien que les missions puissent offrir des compléments financiers significatifs.
Investissement financier dans l’innovation
Le gouvernement soutient le développement de petits réacteurs innovants avec une enveloppe de près de 77 millions d’euros, en plus d’un appui du CEA à hauteur de presque 19 millions d’euros. Ainsi, des projets tels que Jimmy et Renaissance fusion devraient prendre leur envol, avec l’objectif de réduire substantiellement les déchets nucléaires.