Le Syndicat mixte du Haut-Béarn, à travers l’Institution Patrimoniale du Haut-Béarn (IPHB), fait face à une situation financière délicate, marquée par un budget déficitaire. Présenté lors d’une récente réunion, ce budget a suscité des réactions variées parmi les élus locaux. Entre critiques concernant les choix de gouvernance et un soutien affiché pour maintenir l’institution à flot, le débat s’intensifie sur l’avenir de l’IPHB.
Sommaire de la page
Une situation financière inquiétante
Depuis le mois d’avril 2025, l’IPHB connaît une crise financière majeure, se traduisant par l’annonce d’un déficit de 81 016 euros. Ce constat a déclenché une intervention de la Chambre régionale des comptes (CRC), qui a été saisie par le préfet des Pyrénées-Atlantiques. Après une analyse approfondie de la comptabilité de l’institution, la CRC a proposé un budget équilibré, mais cela ne répond pas complètement aux préoccupations des élus.
Lors de la présentation de ce budget en juillet, le président de l’IPHB, Robert Casadebaig, a signalé qu’il ne permettrait pas de couvrir les dépenses de fonctionnement essentielles jusqu’à la fin de l’année. Cette préoccupation soulève des questions sur l’efficacité de la gestion financière actuelle de l’institution, entraînant des craintes quant à la viabilité à long terme de l’IPHB.
Des critiques sur la gouvernance de l’IPHB
Le climat s’est tendu autour des critiques formulées par certains élus qui pointent du doigt un manque de concertation dans la gestion de l’IPHB. Andde Sainte-Marie, conseiller régional, a évoqué « une décision unilatérale » quant à la saisie de la CRC, considérant cela comme un échec de la gouvernance. Selon lui, cette situation ne reflète pas les intérêts des principaux financeurs de l’institution.
Ce sentiment d’insatisfaction est partagé par d’autres élus, comme Laure Laborde, conseillère départementale, qui a exprimé ses inquiétudes face à l’impact financier sur le budget du Département, notamment en ce qui concerne les 44 000 euros à débloquer. La situation est jugée critique et pourrait entraîner des effets domino sur d’autresLire des structures.
Un appel à la coopération et à la réflexion
Malgré les critiques, des voix se sont également élevées pour défendre l’IPHB. Lors des discussions, plusieurs élus ont rappelé l’importance de cette institution dans la gestion des projets économiques et environnementaux sur le territoire. La maire de Cette-Eygun, Ophélie Escot, a souligné que l’IPHB joue un rôle crucial depuis sa création en 1994 dans le traitement des problèmes pastoraux et forestiers.
La recherche de solutions constructives s’impose face à ce défi financier. Certains maires ont proposé de s’impliquer financièrement pour soutenir l’IPHB, illustrant ainsi le désir d’une mobilisation collective pour traverser cette période difficile. L’élu de Bilhères-en-Ossau a également interpellé sur le désengagement de l’État, soulignant que le soutien étatique a été déterminant pour la pérennité de l’institution depuis sa fondation.
Une réunion décisive en septembre
La réunion récente a été marquée par une volonté d’avancer. Les élus ont convenu de se retrouver en septembre pour examiner les propositions de budget révisées en réponse aux préoccupations exprimées. Cette prochaine rencontre sera cruciale pour l’avenir de l’IPHB et la gestion de sa crise financière.
L’IPHB, en tant qu’institution clé du Haut-Béarn, se retrouve à un tournant. Les discussions autour de son fonctionnement et de sa pérennité s’annoncent intenses, alors que l’ensemble des acteurs locaux s’efforcent de trouver un terrain d’entente pour garantir la continuité des services et des projets portés par cette structure.