Un colloque financé par Israël organisé dans l’enceinte du Sénat français

Le 10 novembre 2025, le Sénat français accueillera un colloque sur les violences de genre, organisé par la coalition mondiale des femmes contre les violences basées sur le genre utilisées comme armes de guerre. Cet événement, présidé par la sénatrice Dominique Vérien, serait financé par le gouvernement israélien, suscitant des questions sur l’indépendance des organisations impliquées.

Financement controversé

Le ministère des affaires étrangères israélien aurait alloué un budget de 72 000 euros pour soutenir cet événement. Cette information, révélée par Mediapart, pose des interrogations sur les motivations et l’autonomie des ONG participant à cette initiative. Bien que l’association organisatrice ait affirmé jusqu’à présent son indépendance, ce financement direct remet en cause cette déclaration et soulève des préoccupations sur l’influence étrangère dans les affaires nationales.

Ce cas de financement étranger intervient dans un contexte où la transparence et l’intégrité des colloques internationaux sont essentielles pour maintenir l’éthique et la confiance du public. La responsabilité des élus et des organisateurs est ainsi mise en avant, compte tenu de l’impact que peut avoir un tel financement sur le discours public et les objectifs de l’événement.

Le contexte du colloque

Ce colloque fait partie d’une série d’initiatives visant à sensibiliser et lutter contre les violences fondées sur le genre, un sujet d’actualité mondiale. L’événement se déroulera sous la direction de la sénatrice Dominique Vérien, qui préside la délégation aux droits des femmes au Palais du Luxembourg, confirmant ainsi le soutien institutionnel apporté à cette cause. La présence d’intervenants tels que Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’égalité, ainsi que la participation de Manuel Valls et d’autres élus français et étrangers amplifient la portée de ce colloque.

La coalition mondiale des femmes contre les violences basées sur le genre met en avant des initiatives visant à combattre les abus et à protéger les victimes à travers divers programmes et partenariats. L’implication de représentants du gouvernement israélien, malgré les inquiétudes soulevées par le financement, peut également ouvrir un dialogue sur les violences de genre dans des contextes de conflits militaires et d’occupation.

Réactions et implications

Les réactions suscitées par cette annonce sont variées, et les voix s’élèvent tant pour applaudir l’initiative que pour critiquer l’implication israélienne. Certaines organisations et personnalités affirment que toute association avec un gouvernement étranger pourrait altérer l’objectivité et l’honnêteté de l’événement. Cela soulève des questions cruciales sur l’intégrité des discussions autour des violences de genre et la manière dont les institutions choisissent de dialoguer sur ces enjeux complexes.

Il sera intéressant d’observer comment cet événement se déroulera et si les participants sauront mettre de côté les préoccupations sur le financement afin de se concentrer sur les problématiques cruciales liées aux violences basées sur le genre. De plus, les implications politiques d’un tel colloque pourraient affecter les relations Franco-Israéliennes, ainsi que la perception de l’indépendance des institutions françaises.