Aides financières

Une sénatrice du Lot-et-Garonne alerte la ministre sur l’inquiétante priorité des directions hospitalières pour les finances plutôt que pour les soins

La sénatrice du Lot-et-Garonne, Christine Bonfanti-Dossat, a récemment attiré l’attention de la ministre de la Santé sur la situation alarmante des services d’urgences au centre hospitalier Agen-Nérac. Elle dénonce une surcharge administrative et l’orientation des directions hospitalières qui privilégient les finances au détriment des soins prodigués aux patients. Le contexte s’avère particulièrement préoccupant après une période où les personnels médicaux ont été contraints d’effectuer des journées de travail accablantes.

Des urgences en crise et un système à bout de souffle

Durant l’été, les urgences du centre hospitalier Agen-Nérac ont affronté une crise sans précédent, obligeant le personnel médical à augmenter considérablement son temps de travail. En seulement quatre mois, plus de 5 000 heures supplémentaires ont été réalisées par les médecins, souvent dans un cadre de volontariat forcé. Certains praticiens ont rapporté des semaines de travail allant jusqu’à 80 heures, voire 96 heures, ce qui est bien au-delà des limites légales.

Cette situation n’est pas isolée et soulève des préoccupations sur la santé globale du système hospitalier. La sénatrice Christine Bonfanti-Dossat a rencontré les urgentistes pour recueillir leurs témoignages et propositions. D’après ces échanges, la demande est claire : améliorer les conditions de travail des soignants et renforcer les ressources desSAMU afin d’assurer une régulation efficace des demandes d’urgence.

Finances versus soins : une réalité préoccupante

Dans son courrier adressé à la ministre Catherine Vautrin, Christine Bonfanti-Dossat a mis en avant un problème fondamental : l’obsession des directions hospitalières pour les finances au détriment des soins. Elle a insisté sur le fait que les soignants et les patients deviennent des « variables d’ajustement » dans une logique de réduction des coûts. Ce constat alarmant met en lumière les rapports entre gestion financière et qualité des soins.

Les médecins s’inquiètent des conséquences d’une telle gestion, qui peut mener à l’« effondrement de la chaîne des soins urgents ». L’épuisement des équipes médicales, souvent dû à une surcharge de travail disproportionnée, entraîne une qualité de soin en baisse et affecte directement la santé publique. La sénatrice alerte ainsi sur les dangers d’une crise structurelle qui pourrait laisser de nombreux patients sans aucun accès aux soins.

Appel à des réformes urgentes et mesures de soutien

Christine Bonfanti-Dossat plaide pour des mesures efficaces. Elle propose de doter le SAMU des moyens nécessaires afin de garantir une meilleure régulation des urgences. Cette demande s’étend également à la nécessité de revoir le financement des hôpitaux, pour alléger la pression sur le personnel médical. Elle évoque la nécessité d’améliorer les filières de médecine, gériatrie, psychiatrie et le secteur médico-social pour offrir un réel soutien aux équipes en place.

Par ailleurs, la sénatrice mentionne l’importance d’une réforme des contrats d’intérim médical. En effet, l’absence de lits en médecine et des conditions d’hospitalisation inadaptées exacerbent la situation. Les urgences deviennent un lieu de stockage pour des patients qui nécessiteraient d’être pris en charge ailleurs, ce qui entrave leur mission initiale de soin.

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