La ville de Vannes a récemment décidé d’instaurer une nouvelle taxe pour redynamiser les friches commerciales qui occupent des locaux vacants depuis longtemps. Lors d’un conseil municipal tenu le 29 septembre, il a été convenu que cette taxe s’appliquerait dès 2026 pour les locaux commerciaux inoccupés depuis le 1er janvier 2024. Cette initiative vise à revitaliser la vie économique de Vannes et à éviter que certains quartiers ne deviennent des déserts commerciaux, en particulier le quartier de Kercado.
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Une taxe progressive sur les friches commerciales
La nouvelle fiscalité prévue pour les commerces vacants à Vannes est constituée d’une taxe qui sera appliquée sur la base foncière. Dans un premier temps, cette taxe sera fixée à 20 % pour la première année, puis augmentera à 30 % la deuxième année et atteindra 40 % la troisième année. Cette échelle progressive a pour but de pousser les propriétaires à remettre rapidement en service ces locaux.
La mise en place de cette nouvelle taxe répond à une problématique croissante : le maintien d’une vie commerciale dynamique en centre-ville. Actuellement, une cinquantaine de commerces sont considérés comme des friches commerciales, et leur revitalisation est essentielle pour garantir l’attractivité de Vannes. Le conseil municipal a ainsi signifié son intention d’agir rapidement pour enrayer le phénomène d’abandon des surfaces commerciales.
Les inquiétudes face à la fermeture des commerces
Audrey Essola, chef de file du groupe d’opposition de gauche, a exprimé des préoccupations durant la réunion du conseil municipal. Elle a noté la fermeture de plusieurs commerces de proximité dans le quartier de Kercado, tels que deux boulangeries et une pharmacie. Ces disparitions soulevées par l’élue témoignent d’une tendance inquiétante qui pourrait transformer ce quartier vivant en un désert commercial, ce qui a entraîné des questions quant aux mesures à prendre pour garantir la pérennité des services essentiels.
Les élus, comme David Robo, se montrent optimistes quant à la revitalisation de ces zones. Ils estiment que les commerces pourraient rapidement faire leur retour. Par exemple, des nouvelles encourageantes concernant la réouverture d’une boulangerie dans le centre commercial de Kercado pourraient prochainement être annoncées, renforçant l’idée qu’avec les bonnes incitations, la vie commerciale pourrait renaître.
Les perspectives d’avenir à Kercado et dans d’autres quartiers
Le quartier de Kercado, tout comme d’autres zones de Vannes, va bénéficier de plans de développement qui visent à intensifier l’activité économique. En face de la pharmacie, un projet de construction de nouveaux locaux médicaux et d’appartements a été annoncé par Morbihan Habitat. Cette initiative est envisagée comme un moyen d’attirer de nouveaux résidents et, par conséquent, de booster la fréquentation des commerces de la région.
La fusion de certaines pharmacies a également été évoquée comme une opportunité d’optimiser les services de santé tout en rendant le secteur plus viable économiquement. Le conseil municipal semble conscient de la problématique et souhaite rester vigilant sur le maintien d’un panel complet de services, afin d’éviter que les quartiers ne soient délaissés.
Les implications et enjeux de la taxe
Cette nouvelle taxe pourrait avoir des répercussions significatives sur la gestion des locaux commerciaux et le développement économique à Vannes. Les propriétaires de biens vacants auront désormais une motivation directe pour réhabiliter leurs locaux afin d’éviter des pénalités financières. Cela pourrait également encourager des investisseurs à s’impliquer dans le redéveloppement de certaines zones.
La mise en place de la taxe s’inscrit dans une logique plus large de revitalisation des centres villes en déclin qui est observée dans de nombreuses communes françaises. Vannes souhaite se positionner comme un modèle à suivre, avec la conviction que des mesures fiscales adaptées peuvent véritablement faire la différence dans la renaissance des zones urbaines.
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