Vaucluse : Les salariés de l’usine Ducros-Vahiné en grève pour exiger une rémunération juste et équilibrée

Depuis le mercredi 10 décembre 2025, environ 70 salariés des usines Ducros-Vahiné, situées à Monteux dans le Vaucluse, ont déclenché une grève pour réclamer une augmentation équitable de leurs salaires. Ce mouvement social fait suite à des négociations annuelles obligatoires (NAO) jugées insuffisantes, où les propositions patronales ont été perçues comme inégalitaires, notamment dans la répartition des hausses entre cadres et ouvriers. Face à cette situation, les employés exigent une répartition plus juste et uniforme des augmentations.

Un mouvement social né de disparités salariales accentuées

Les usines Ducros-Vahiné, spécialisées respectivement dans les épices et dans les ingrédients pour pâtisserie, emploient des ouvriers qualifiés, des conducteurs de lignes de production et des préparateurs de commandes dont le travail fournit une grande valeur ajoutée. Pourtant, durant les NAO du 8 décembre dernier, la direction a proposé une enveloppe salariale dont la répartition ne satisfait pas les employés. Selon les grévistes, les augmentations sont distribuées en pourcentages qui favorisent nettement les cadres par rapport aux ouvriers.

Denis Cauchy, délégué CGT et employé depuis 13 ans, souligne la gravité de cette situation : « Si on ne se bat pas, on est sûr de perdre ». Cette phrase illustre bien le sentiment d’injustice ressenti par les salariés qui réclament une augmentation égale pour tous les statuts afin de réduire les écarts de rémunération. La grève vise à faire pression pour que la reprise des négociations soit plus transparente et équitable.

Une grève symbolique dans un contexte national de revendications salariales

Ce conflit s’inscrit dans un climat social particulièrement tendu en France, où de nombreux secteurs revendiquent des hausses de salaires pour compenser la hausse du coût de la vie. À l’instar des livreurs, des employés de cliniques ou même du secteur industriel comme chez Boeing Defense, les salariés en grève à Monteux expriment une demande similaire : une rémunération respectueuse de leur engagement et de leurs performances.

Par exemple, les livreurs engagés dans un combat acharné pour une rémunération au SMIC restent confrontés à des difficultés comparables, malgré la précarité de leur emploi. De même, des salariés d’une clinique près de Toulouse protestent contre des salaires inférieurs au SMIC, sous-effectifs et une absence totale d’augmentation depuis plusieurs années. Ces exemples démontrent que le mouvement à l’usine Ducros-Vahiné fait partie d’une vaste dynamique de revendications auprès des employeurs.

Cette vague de grèves, qu’elle soit locale ou nationale, ne cesse d’interroger sur « la juste rémunération » dans le monde du travail. Si vous voulez en savoir plus sur des mouvements similaires, découvrez les dernières actualités concernant les grèves ou encore les luttes pour des augmentations jugées insuffisantes.